Mommy Monster

La SCÈNE s'ouvre sur un couple élégant qui rentre à la maison un après-midi après une conférence. Le sénateur Gregory, le mari, est au téléphone avec l'un de ses électeurs pour discuter de l'événement, une œuvre de charité 'la famille avant tout' organisée par l'un de leurs plus grands donateurs. Pendant qu'il parle, Mme Gregory regarde par la fenêtre.
Elle déteste devoir accompagner son mari à de telles affaires conservatrices. C'est tellement irritant. Mais ils mènent une vie privilégiée et, avec l'absence fréquente de son mari, Mme Gregory a beaucoup de liberté pour explorer ses propres intérêts.
Le sénateur termine son appel et demande au chauffeur combien de temps il faudra pour se rendre à l'aéroport. "J'attends mon fils quand nous rentrons", dit-il fièrement. Mme Gregory sourit d'un air narquois.
"Oh, je ne savais pas que William descendait. C'est dommage que tu ne le verras que le week-end avant de repartir. " En serrant le genou de sa femme, le sénateur lui dit de ne pas s'inquiéter.
Le garçon va rester toute la semaine, elle aura donc beaucoup de temps pour rattraper son beau-fils. Son sourire s'estompant lentement, Mme Gregory regarde à nouveau par la fenêtre. COUPE VERS LE TITRE La caméra fait un panoramique sur une salle de bains bien aménagée.
Mme Gregory est assise au bord de la baignoire, regardant secrètement des photos candides de filles sur son téléphone. Sa main glisse entre son peignoir alors qu'elle s'excite, mais elle est brutalement interrompue par son mari qui l'appelle depuis le bas des escaliers. Il veut qu'elle vienne lui dire au revoir.
La femme ferme le téléphone d'un air bougon et sort. Le sénateur attend près de la porte. Il essaie d'embrasser sa femme, mais elle prétexte une excuse et le serre dans ses bras à la place.
Pendant ce temps, William entre dans la pièce, toujours en pyjama et mangeant des céréales. Il dit au revoir à son père et s'affale sur le canapé, ignorant sa belle-mère. Mme Gregory, consciente de l'affront, presse son mari de partir avant de rater son vol.
Elle l'embrasse sur la joue et le pousse hors de la porte, la refermant dans une victoire silencieuse. Elle déteste devoir le toucher. La femme entre dans le salon et regarde son beau-fils en silence.
Il continue à l'ignorer. On peut sentir la tension monter entre eux. Finalement, Mme Gregory prend le bol de ses mains.
"Tu n'as pas répondu à mes e-mails", dit-elle froidement. Il la regarde avec dégoût. "Et tu as cessé de financer mon compte", réplique-t-il en reprenant le bol et en continuant à manger.
Exaspérée, la femme s'assoit et essaie de raisonner avec son beau-fils. "Je pensais que notre accord était clair", poursuit-elle. "Je te paie pour chaque prospect qualifié que tu me livres!" William secoue la tête.
"Tu es une psycho", dit-il en se levant. "Sors du placard, maman! Je ne veux plus être ton aile droite!" Dans un plan de suivi, il se dirige vers la cuisine tandis que sa mère le suit désespérément. Elle le supplie de ne pas être difficile.
Il sait dans quelle situation elle se trouve avec son père et le public. Si quelqu'un découvrait ses passe-temps, ce serait la fin de sa carrière politique. Et de leur richesse.
Et de leur statut. Et de sa fiducie, qu'elle a généreusement alimentée pendant des années! William se retourne pour l'interrompre. "Tes passe-temps?" Il argumente.
"Tu veux dire, me soudoyer pour que j'amène des filles afin que tu puisses profiter d'elles?" Mme Gregory pince ses lèvres, essayant.